Etape 39 - Kruger - Du centre au nord - Le territoire des éléphants
Jeudi 27 octobre 2016. Alors vous me direz, mais pourquoi consacrer une page entière aux éléphants ? Euhhhhhhhhhh... Parce que ce sont les éléphants, voilà pourquoi ! Et qui n'a jamais croisé la route d'un éléphant, et surtout croiser son regard quand il se tourne vers vous de ses peits yeux perçants qui cherchent à savoir si vous lui voulait du mal ou pas, ne peut pas savoir quelle extraordinaire sensation vous traverse alors... Il n'y a pas de mot, c'est comme si en une fraction de seconde, l'éléphant vous perçait à jour. Il s'en suit un échange que seul le regard peut traduire. Jamais je n'oublierai ce moment...

La première grand émotion de la journée sera cette rencontre fortuite avec cette maman et son petit isolés au milieu des broussailles. La femmelle éléphant est très protectrice... Ce n'est pas une légende. Le fiston doit suivre dans ses pas. Leur course tranquille au milieu de la savane est d'une grâce insensée.
L'autre grand moment de cette journée sera notre rencontre fortuite avec toute une harde d'éléphants plantés juste sur le bord de la route. Sept à huit éléphants dont deux petits sont occupés à dépiauter une rangée d'acacias. Je freine brusquement et entame une marche arrière. Stop. La famille éléphants se trouve à moins de trois mètres de notre voiture. Les branches de l'acacia claquent sous la force des trompes. Sous le poids et la force des éléphants, les arbres sont comme des fétus de paille. Impressionnant !








Après ce bon petit repas, la harde se met en route. Il fait horriblement chaud sous le soleil de midi. Les éléphants vont chercher un coin à l'ombre des grands arbres. Le mâle dominant ouvre la marche et traverse la route devant nous en protégeant l'éléphanteau. Magique.

Pour aller au plus près encore des éléphants, je prends la décision de m'enfoncer plus au coeur du parc. Et pour ça, rien ne veut une petite piste ! Au bout d'une centaine de mètres, mes efforts sont récompensés par une extraordinaire harde d'éléphants dispersés aux quatre coins de la savane, occupés à manger les feuilles des acacias. Plus loin, je stoppe à moins de deux mètres d'un géant. Celui-ci se tourne vers moi et me perce du regard. "Toux doux, mon petit, je viens là en paix..." Rassuré, papa éléphant continue son repas sans se soucier de moi... Inoubliable.
Enfin, c'est en quittant le parc, vers la porte nord, que nous croisons cette scène étonnante : une vingtaine d'éléphants se sont regroupés autour d'un des nombreux abreuvoirs aménagés par la direction du parc. Si ces points d'eau ont d'une certaine façon permis d'enrayer la disparition de ces grands animaux, ils ont aussi considérablement limités le jeu de la sélection naturelle... Du coup, la surpopulation guette.




Pour immortaliser ce souvenir, et contre toute règle évidente de sécurité, je permets à Léa de descendre de la voiture et de se faire prendre en photo. Un souvenir éternel. Pas trop de péril... L'espace était entièrement dégagé. Aucun fauve à l'horizon. A peine descendue, tout de suite remontée !


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